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Les ventes de maisons au Canada ont atteint leur plus haut niveau en quatre ans pour le mois de septembre

Le marché immobilier canadien a légèrement reculé en septembre, mais l'activité globale est restée plus forte qu'elle ne l'a été depuis des années. Selon l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), les ventes de maisons ont reculé de 1,7 % par rapport au mois d'août, ce qui représente la première baisse mensuelle depuis le printemps. Malgré cela, les transactions ont encore augmenté de 5,2 % par rapport à l'année dernière, ce qui fait de septembre le mois le plus actif depuis 2021.

Le ralentissement mensuel s'explique principalement par la baisse des ventes sur plusieurs marchés importants, notamment Vancouver, Calgary, Edmonton, Ottawa et Montréal. Ces baisses ont compensé les gains enregistrés dans la région du Grand Toronto et à Winnipeg, ce qui a contribué à maintenir les totaux nationaux relativement stables.

Après cinq mois consécutifs de croissance, les résultats de septembre suggèrent que le marché marque une pause pour reprendre son souffle, et non qu'il se refroidit. Comme l'explique Shaun Cathcart, économiste principal à l'ACI, « l'activité est toujours à son plus haut niveau pour ce mois depuis 2021 ». Il a ajouté qu'avec « trois années de demande refoulée toujours présente et des taux d'intérêt enfin revenus à la normale », les ventes devraient reprendre de la vigueur jusqu'à la fin de 2025 et jusqu'en 2026.

Retour à l'équilibre

Le mois de septembre n'a apporté que des changements mineurs en matière d'offre, renforçant ainsi l'équilibre du marché à l'échelle nationale. Les nouvelles inscriptions ont légèrement diminué de 0,8 %, tandis que le ratio ventes/nouvelles inscriptions a légèrement baissé, passant de 51,2 % en août à 50,7 %. Ce ratio indique un marché globalement équilibré. Historiquement, la moyenne nationale se situe autour de 55 %, les ratios compris entre 45 % et 65 % indiquant généralement un équilibre entre les acheteurs et les vendeurs.

À la fin du mois de septembre, 199 772 maisons étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 7,5 % par rapport à l'année précédente et un chiffre globalement conforme aux normes saisonnières à long terme. Dans le même temps, les niveaux des stocks sont restés stables à 4,4 mois, leur plus bas niveau depuis janvier et en dessous de la moyenne à long terme de cinq mois. Pour mettre les choses en perspective, un niveau inférieur à 3,6 mois indique généralement un marché favorable aux vendeurs, tandis qu'un niveau supérieur à 6,4 mois indique un marché favorable aux acheteurs.

La présidente de l'ACI, Valérie Paquin, a fait remarquer que même si « le marché compte actuellement plus d'acheteurs qu'à presque tout autre moment au cours des quatre dernières années », l'activité commerciale globale reste légèrement inférieure aux moyennes historiques, ce qui laisse place à une croissance supplémentaire à mesure que la confiance revient.

La stabilité des prix se poursuit après la correction du début de l'année

Après plusieurs mois de baisse au début de l'année 2025, les prix se sont stabilisés depuis avril, ce qui suggère que le marché a trouvé son équilibre. En septembre, l'indice des prix des propriétés MLS® n'a baissé que de 0,1 % par rapport au mois précédent et de 3,4 % par rapport à l'année précédente. Le prix de vente moyen national a légèrement augmenté de 0,7 % par rapport à septembre 2024, pour atteindre 676 154 $.

L'ACI a noté que, à mesure que les baisses de prix plus marquées de l'année dernière s'éloignent, les comparaisons d'une année sur l'autre devraient se réduire au cours du quatrième trimestre. Dans l'ensemble, les tendances nationales en matière de prix indiquent que le marché s'est adapté à la hausse des coûts d'emprunt et montre désormais des signes de stabilisation progressive plutôt que de volatilité.

Perspectives du marché immobilier pour la fin 2025 et le début 2026

Alors que les conditions du marché continuent de s'améliorer, l'ACI a publié une mise à jour de ses prévisions, après celle de juillet dernier. Dans ses dernières prévisions, l'ACI prévoit que 473 093 maisons changeront de propriétaires en 2025, soit une baisse de 1,1 % par rapport à 2024, reflétant un ralentissement de l'activité en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario, partiellement compensé par des gains dans d'autres provinces. Le prix moyen national des maisons devrait baisser de 1,4 % pour s'établir à 676 705 $.

Bien que cela signifie que le marché pourrait ne pas atteindre les 500 000 transactions prévues par l'ACI il y a un an, l'association prévoit une solide dynamique pour 2026. Les ventes nationales de maisons devraient rebondir de 7,7 % l'année prochaine, pour atteindre 509 479 transactions, soit le niveau le plus élevé depuis 2021, mais toujours légèrement inférieur à la moyenne sur dix ans. Le prix moyen national devrait augmenter de 3,2 % pour atteindre 698 622 $, revenant ainsi dans la fourchette des 700 000 $ qui a caractérisé une grande partie de la dernière décennie.

Pour les acheteurs, les mois à venir pourraient représenter une occasion rare, avec des prix qui se stabilisent et des taux hypothécaires qui oscillent près de leurs plus bas niveaux depuis plusieurs années. Les conditions pour revenir sur le marché sont plus favorables qu'elles ne l'ont été depuis des années. À mesure que la dynamique s'accélère à l'approche de 2026, l'activité des acheteurs devrait encore s'intensifier, en particulier si les taux restent stables et que l'offre reste limitée.