Les ventes de maisons au Canada augmentent pour la sixième fois en octobre

Le marché immobilier canadien a repris de la vigueur en octobre, alors que les ventes nationales de maisons ont augmenté de 0,9 % par rapport à septembre. Il s’agit de la sixième hausse mensuelle en sept mois, prolongeant la tendance à la hausse amorcée au début du printemps. Même si l’activité demeurait inférieure de 4,3 % à celle d’octobre dernier, elle est restée conforme aux conditions de marché plus favorables observées tout au long de 2025.

Cette amélioration mensuelle s’explique par une augmentation des ventes sur une base désaisonnalisée et par le retour des acheteurs malgré la baisse du nombre de nouvelles inscriptions. « Après une courte pause en septembre, les ventes de maisons ont rebondi en octobre partout au Canada », a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI. La demande s’est graduellement renforcée à mesure que les coûts d’emprunt ont diminué et que les taux d’intérêt se sont rapprochés de niveaux plus stimulants.

Les nouvelles inscriptions diminuent et resserrent l’équilibre du marché

L’offre nouvelle a reculé en octobre, alors que le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 1,4 % par rapport au mois précédent. Combiné à la hausse des ventes, ce mouvement a fait passer le ratio national ventes/nouvelles inscriptions à 52,2 %, comparativement à 51 % en septembre.

Un ratio inférieur à 50 % est généralement considéré comme équilibré, mais la dynamique actuelle, baisse des nouvelles inscriptions et hausse des ventes, laisse présager une légère augmentation de la concurrence entre les acheteurs. Malgré ce resserrement, le marché ne montre aucun signe de surchauffe : les inscriptions actives ont augmenté de 7,2 % par rapport à octobre dernier et demeurent proches des normes saisonnières à long terme.

La présidente de l’ACI, Valérie Paquin, a souligné que la demande sous-jacente continue de croître en coulisses, alors que de plus en plus d’acheteurs se préparent en vue de 2026. Elle a ajouté que tous les regards se tournent maintenant vers le printemps prochain, moment où cette demande refoulée pourrait commencer à revenir sur le marché.

Les stocks restent stables à 4,4 mois

Les stocks de logements au Canada sont demeurés stables en octobre, se maintenant à 4,4 mois pour un quatrième mois consécutif. Il s’agit du niveau le plus bas depuis janvier 2025, ce qui confirme le resserrement progressif observé tout au long de l’automne.

Pour mettre les choses en perspective, la moyenne nationale à long terme s’élève à cinq mois de stocks. Tout niveau inférieur à 3,6 mois tend à indiquer un marché favorable aux vendeurs, alors que tout niveau supérieur à 6,4 mois s’apparente davantage à un marché d’acheteurs. Le chiffre d’octobre se situe donc dans une zone équilibrée, même si l’absence de variation laisse croire que le marché devient lentement plus concurrentiel.

Les prix des maisons augmentent légèrement, mais demeurent inférieurs à ceux de 2024

Les prix des maisons ont affiché une légère hausse en octobre, l’indice des prix des propriétés MLS® ayant progressé de 0,2 % par rapport au mois précédent. Sur une base annuelle, les prix étaient encore en baisse de 3 %, mais il s’agit de la plus faible diminution d’une année à l’autre depuis mars, selon l’ACI - ce qui représente un autre signe de stabilisation du marché.

Le prix de vente moyen national s’est établi à 690 195 $, soit une baisse de 1,1 % par rapport à octobre 2024. Même si les prix demeurent inférieurs aux niveaux de l’an dernier, la combinaison d’une baisse annuelle moins marquée et d’une progression mensuelle soutenue indique une stabilisation après plusieurs mois de ralentissement. Ces tendances laissent également entrevoir les premiers signes d’un raffermissement du marché à l’approche de 2026.

À surveiller à l’approche de 2026

Les données d’octobre montrent que le marché se stabilise et se renforce graduellement à l’approche de 2026 au Canada. Pour les acheteurs, l’équilibre des conditions et la baisse des coûts d’emprunt créent un environnement plus accessible que celui des dernières années. Les prix demeurent légèrement inférieurs à ceux de l’an dernier, les stocks sont stables et la concurrence augmente seulement de façon graduelle.

Pour les vendeurs, la demande soutenue et la diminution des nouvelles inscriptions contribuent à maintenir des prix plus fermes. Les propriétés offertes à un prix raisonnable attirent l’attention, et les six hausses mensuelles enregistrées depuis le printemps indiquent que de plus en plus d’acheteurs reviennent sur le marché. Si la demande sous-jacente continue de croître, les vendeurs pourraient profiter d’un environnement plus actif d’ici le printemps.

À l’horizon 2026, les principales questions portent sur la rapidité avec laquelle la demande refoulée reviendra et sur l’influence du contexte économique général sur la confiance des acheteurs. L’ACI prévoit une poursuite de la progression de l’activité, tout en soulignant que l’incertitude économique pourrait en modifier le rythme. Tous les regards se tournent maintenant vers le marché du printemps, qui permettra de déterminer dans quelle mesure le renforcement de la demande se traduira par une croissance marquée des ventes.