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L'accessibilité à la propriété s'est dégradée en septembre, alors que le test de résistance a atteint un nouveau sommet

Les taux d'intérêt de plus en plus élevés ont continué d'éroder la capacité des Canadiens à acheter un logement en septembre, en dépit du fait que les prix des logements ont baissé sur tous les grands marchés du pays.

Selon les dernières données de Ratehub.ca, l'accessibilité à la propriété s'est contractée dans chacune des 10 villes étudiées entre août et septembre. L'analyse, qui repose sur les données immobilières mensuelles de l'Association canadienne de l'immeuble (ACI), reflète l'impact de l'évolution des taux hypothécaires - et, par extension, du test de résistance hypothécaire - sur le revenu global nécessaire à l'achat d'une habitation au prix moyen.

Les taux hypothécaires fixes n'ont cessé d'augmenter chaque mois, les rendements des obligations à cinq ans atteignant de nouveaux sommets dans la fourchette de 4,4 % - un sommet inégalé depuis 2007. Pendant ce temps, le taux directeur de la Banque du Canada reste à 5 %, ce qui fait que le taux préférentiel au Canada s'établit à 7,2 %. Sur la base d'un taux hypothécaire moyen de 6,33 %, de nombreux demandeurs de prêts hypothécaires sont soumis à des tests de résistance à un taux de 8,3 % ou plus. Bien que l'augmentation ne soit que de 0,1 % par rapport à l'étude du mois dernier, elle est suffisante pour réduire l'accessibilité de l'acheteur moyen sur les marchés du Canada.

« Le test de résistance n'a jamais été aussi élevé, dépassant le point culminant fixé le mois dernier, indique Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. La valeur des logements a baissé dans les dix villes étudiées, tout en devenant moins abordable. Les données d'août à septembre soulignent l'impact d'une hausse des taux, même mineure, sur l'accessibilité financière. »

 

Les acheteurs de la côte ouest voient leurs revenus diminuer de façon significative

Comme c'est la tendance à long terme, les acheteurs de Vancouver continuent d'avoir besoin de la plus forte augmentation de revenu pour acheter une habitation. Ce revenu a augmenté de 3 900 $ d'un mois à l'autre, bien que le prix moyen des logements ait diminué de 5 100 $.

La ville de Toronto, bien qu'ayant connu la plus forte baisse du prix des logements des 10 marchés (moins 14 400 $), est arrivée en quatrième position, avec un revenu supplémentaire requis de 1 800 $.

La détérioration de l'accessibilité est même apparue dans la ville de Hamilton, qui a résisté à l'augmentation des revenus requis au cours des mois précédents. En septembre, cependant, le revenu moyen requis a augmenté de 1 640 $, malgré une baisse de 9 500 $ de la valeur des logements.

Selon M. Simard, la baisse des prix du marché ne suffit pas à compenser les coûts d'emprunt élevés d'aujourd'hui, et les acheteurs de logements n'auront guère de répit à l'horizon tant que la Banque du Canada n'aura pas commencé à baisser ses taux.

« La valeur des logements devra baisser davantage pour compenser l'impact des fortes hausses de taux », ajoute M. Simard.

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