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L’accessibilité à la propriété s’est améliorée dans 10 des 13 villes en octobre

Rapport sur l’accessibilité financière de Ratehub pour octobre 2025

Le marché immobilier canadien peut être qualifié de tiède cet automne : même si les ventes ont progressivement augmenté depuis leur creux de mars, elles demeurent inférieures de 4,3 % à celles d’octobre dernier. Les prix des logements sont également restés relativement modérés; et même si l’Association canadienne de l’immeuble signale que la concurrence entre acheteurs commence à se renforcer sur certains marchés, l’indice national des prix des propriétés est inférieur de 3 % à celui de l’année précédente.

Ce que cela signifie pour les acheteurs : entrer sur le marché immobilier demeure moins coûteux, avec un large éventail de propriétés disponibles. Combinée à des taux hypothécaires relativement bas, l’accessibilité à l’immobilier canadien reste très attrayante.

C’est ce qui ressort de la plus récente analyse sur l’accessibilité menée par Ratehub.ca. Le bilan mensuel révèle que les conditions d’abordabilité se sont améliorées dans 10 des 13 marchés étudiés dans l’ensemble du pays. Le rapport permet de suivre en temps réel les conditions d’abordabilité et leur évolution mensuelle, grâce à un calcul basé sur les prix des propriétés, les variations des taux hypothécaires et le taux du test de résistance, ainsi que les mensualités hypothécaires connexes.

L’abordabilité est définie selon le revenu qu’un acheteur doit gagner pour être admissible à un prêt hypothécaire pour une propriété au prix moyen dans sa ville.

Comme les taux hypothécaires sont demeurés largement stables pendant la majeure partie du mois d’octobre (ils ont diminué seulement dans les derniers jours du mois, suivant la baisse des taux de la Banque du Canada et la chute des rendements obligataires), ce sont les prix plus bas des propriétés qui ont réellement fait bouger les choses dans la plupart des villes. Le taux fixe moyen sur cinq ans utilisé dans l’étude est resté inchangé par rapport à septembre, à 4,47 %, avec un test de résistance correspondant de 6,47 %.

Octobre 2025 : combien fallait-il gagner pour acheter une maison au Canada?

Rapport sur l’accessibilité

Ce rapport est fourni à titre indicatif seulement. Les données sont basées sur un prêt hypothécaire avec une mise de fonds de 10 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $, et des frais de chauffage mensuels de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes sur cinq ans des cinq grandes banques en septembre et octobre 2025. Les prix moyens proviennent de l’indice des prix des propriétés MLS® de l’ACI.

La ville où l’abordabilité s’est le plus améliorée d’un mois à l’autre est Vancouver, où les prix de référence ont reculé de 9 600 $ – même si, à 1 132 500 $, cette ville demeure de loin le marché immobilier le plus cher au pays. Les prix dans cette ville de la côte ouest ont baissé, le ralentissement des ventes ayant créé des conditions favorables aux acheteurs; selon la Greater Vancouver Realtors, les transactions en octobre ont diminué de 14,3 % par rapport à l’année précédente.

En conséquence, le revenu requis pour acheter une propriété à Vancouver a diminué de 1 800 $, et les mensualités hypothécaires de 49 $.

Hamilton arrive en deuxième position. Autrefois très prisée pendant la pandémie de la COVID-19, la demande s’est depuis essoufflée dans cette ville du Grand Golden Horseshoe. Les prix ont reculé ces dernières années et, sur une base mensuelle, ils ont chuté de 6 100 $ par rapport à septembre, pour atteindre 747 200 $. Cela s’est traduit par une baisse de 1 150 $ du revenu requis pour obtenir un prêt hypothécaire et de 31 $ des mensualités correspondantes.

Entre-temps, Fredericton a connu la plus forte augmentation, avec 1 440 $ de revenu supplémentaire requis pour acheter une maison moyenne. Cette hausse s’explique par l’augmentation moyenne de 7 500 $ du prix des propriétés. Dans ce scénario, l’emprunteur de Fredericton paierait 38 $ de plus sur sa mensualité hypothécaire, soit 456 $ par année.

Les maisons deviendront-elles plus abordables au Canada?

Même si les prix des propriétés pourraient mettre un certain temps à remonter, les acheteurs ne peuvent peut-être pas compter sur des taux hypothécaires extrêmement bas à long terme. Dans sa plus récente annonce sur les taux d’intérêt, le 29 octobre, la Banque du Canada a indiqué que la baisse de 25 points de base annoncée ce jour-là serait probablement la dernière pour l’instant, invoquant la stabilisation de l’inflation et un contexte commercial mondial plus prévisible. Tout en affirmant que la Banque serait « prête à réagir » si l’économie avait besoin de plus de relance, son conseil de direction a déclaré dans son annonce sur les taux que la politique actuelle était « à peu près au bon niveau » pour maintenir l’économie sur la bonne trajectoire pour le moment.

Ainsi, les taux hypothécaires variables ne devraient pas baisser davantage. Quant aux taux fixes, ils subissent une pression à la hausse en raison de la légère remontée des rendements obligataires. Cela découle d’une combinaison de facteurs, dont les données sur l’inflation, la fin de l’arrêt des activités gouvernementales aux États-Unis, ainsi que la probabilité que les banques centrales canadienne et américaine maintiennent leurs taux.

Toute personne cherchant actuellement à obtenir un prêt hypothécaire devrait verrouiller un taux et obtenir une préapprobation dès que possible afin de garantir l’accès aux taux les plus bas disponibles aujourd’hui, même si ceux-ci augmentaient dans les mois à venir.

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Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.