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Les taux américans sont en hausse après le relèvement d'un quart de point de la Fed

Vos actualités hypothécaires pour la semaine du 28 juillet 2023.

Note 1 : Nouvelle hausse d'un quart de point de la Fed américaine

La Réserve fédérale américaine - l'homologue américaine de la Banque du Canada - a pris exemple sur cette dernière cette semaine, en procédant mercredi à une hausse de 0,25 % de son taux d'intérêt. Cette hausse, largement attendue par les marchés, porte la fourchette cible de la Fed à 5,25 % à 5,5 %, son plus haut niveau depuis 22 ans. 

À l'instar du Conseil du direction de la Banque du Canada, les responsables politiques de la Fed restent préoccupés par la fait que la croissance de l'inflation est plus difficile qu'ils ne le souhaiteraient, malgré des progrès prometteurs. L'IPC américain a baissé pour la douzième mois consécutif en juin, pour atteindre 3 %. Le tableau est similaire à celui du Canada, avec un taux d'inflation global de 2,8 % en juin, mais un indice de référence qui reste obstinément à 3,52 %. 

« La Fed n'est manifestement pas convaincue que le ralentissement récent de l'inflation se poursuivra sans un nouvel assouplissement du contexte macroéconomique, écrit Nathan Janzen, économiste en chef adjoint de RBC dans une note d'analyse. Mais les mouvements futurs des taux d'intérêts dépendront fortement des données et la Fed est bien consciente que les augmentations de taux d'intérêt ont un impact sur l'économie avec un décalage substantiel. »

La déclaration de la Fed souligne également que les futures annonces de taux dépendront de plus en plus des données, ce qui laisse la porte ouverte à de futures hausses potentielles mais aussi à des baisses dès l'année prochaine si l'inflation retombe. 

Comme l'explique Tiago Figueiredo, économiste chez Desjardins : « La décision de la Fed d'augmenter ou non le taux dépendra de l'ensemble des données disponibles. Si, comme nous le prévoyons, l'activité économique se refroidit et que la décélération de l'inflation s'avère durable, une nouvelle hausse des taux ne sera pas nécessaire. »

Ce que cela signifie pour les Canadiens : Il semble que les banques centrales américaine et canadienne approchent de la fin de leurs cycles historiques de relèvement des taux, car l'inflation semble se replier conformément aux attentes, ce qui signifie la stabilité des taux - voir des réductions de taux - pourrait se profiler à l'horizon de l'année prochaine. Cependant, il est trop tôt pour prévoir réellement ce qui pourrait se produire lors de l'annonce de la Banque du Canada en septembre, car l'inflation de base reste élevée. Les rendements obligatoires sont restés élevés dans la fourchette de 3,9 % à la suite de la décision de la Fed, ce qui signifie que les taux hypothécaires fixes sont à nouveau en hausse, l'option le plus bas sur cinq ans à ratio élevé atteignant aujourd'hui 5,04 %. 

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Note 2 : La Banque du Canada a (presque) laissé le taux directeur inchangé en juillet

En ce qui concerne les décisions des banques centrales, il s'avère que la Banque du Canada envisageait fortement de laisser le coût de l'emprunt inchangé en juillet, mais les décideurs politiques ont finalement décider de procéder à une hausse d'un quart de point en raison de ces préoccupations liées à l'inflation de base. 

Dans son dernier Résumé des délibérations, la Banque écrit : « Malgré le resserrement monétaire prononcé au cours de la dernière année, les pressions inflationnistes sous-jacentes s’étaient montrées plus persistantes, incitant ainsi les grandes banques centrales à indiquer que de nouvelles augmentations de taux d’intérêt pourraient être nécessaires pour combattre l’inflation. »

« Le Conseil s’est ensuite demandé s’il était approprié de relever le taux directeur en juillet ou s’il valait mieux attendre d’avoir d’autres données pour renforcer les arguments en faveur d’un resserrement monétaire accru. Les membres étaient d’accord pour dire qu’il y avait plus de risques que d’avantages à ne pas agir tout de suite. »

La Banque est sur la corde raide ces derniers temps, car elle souhaite freiner la croissance de l'inflation aussi rapidement que possible, mais risque surtaxer les consommateurs avec l'augmentation rapide du coût de l'emprunt.  Certains économistes de renom n'ont pas hésité à dire qu'ils pensaient que la Banque du Canada avait déjà trop modifié les taux.  Benjamin Tal, économiste adjoint à la CIBC, a déclaré aux médias dans des notes de recherche que la Banque du Canada dépasse les bornes avec ses hausses des taux, ce qui a pour conséquence d'augmenter les risques de récession. 

Note 3 : Les économistes pensent que des baisses de taux sont à venir

Personne ne sait vraiment quelle sera la prochaine décision de la Banque du Canada en matière de taux d'intérêt, mais un group d'économistes et d'analystes ont fait part de leur meilleure estimation. 

Les résultats de l'Enquête auprès des participants au marché pour le deuxième trimestre menée par la banque centrale ont été publiés cette semaine. Les participants ont été interrogés entre le 8 et le 19 juin sur leurs opinions concernant les taux d'intérêts futurs, le PIB, les principaux risques auxquels l'économie canadienne est confrontée, et bien d'autres choses encore. 

Le résultat le plus intéressant est peut-être que ces experts s'attendent fortement à ce que les hausses des taux soient terminées pour le moment et que des baisses se profilent à l'horizon, la médiane prévoyant que le taux directeur de la Banque se maintiendra à 5 % jusqu'à la fin de 2023 et sera abaissé d'ici mars 2024. 

Toutefois, ce calendrier a été légèrement repoussé par rapport aux résultats révélés dans la version du premier trimestre de l'enquête, où les participants ont appelé à des baisses de taux dès janvier prochain. Ces réponses ont été recueillies au cours de la période de cinq mois pendant laquelle la Banque a maintenu son taux directeur, qui s'est achevée le 7 juin par une nouvelle hausse de 0,25 %. Il convient de noter que ces réponses les plus récentes ont également été recueillies avant que la Banque ne procède à sa dernière hausse d'un quart de point le 12 juillet. 

Le groupe semble également prévoir que les taux hypothécaires fixes resteront élevés plus longtemps, les rendement obligatoires ne devant pas diminuer avant la fin de 2023. La médiane prévoit alors une fourchette de 3,4 % pour le rendement du gouvernement du Canada sur cinq ans - en baisse par rapport au taux élevé de 3,9 % qu'ils ont atteint ces derniers jours. Les rendements ne passeront pas sous la barre de 3 % avant l'année suivante, la médiane prévoyant une fourchette de 2,94 % d'ici la fin de 2024. 

Le groupe s'attend également à ce que le PIB commence à augmenter d'ici la fin de l'année, prévoyant une croissance de 0,7 % par rapport à la contraction de -0,1 % prévue dans la dernière enquête. 

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