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L’immobilier profitera de la reprise aux États-Unis

une-jeune-femme-passe-devant-un-panneau-publicitaireLe Québec s’exporte mal. La sonnette d’alarme a été tirée par le stratège en chef de la Banque Laurentienne, Carlos Leitao. «La situation aux États-Unis s’améliore, mais nos exportations ne progressent pas au même rythme, en particulier au Québec et en Ontario», a déclaré l’économiste lors d’une conférence organisée à Montréal par la Fédération des chambres immobilières du Québec le 16 janvier dernier. Selon les statistiques de l’Institut de la statistique du Québec, les exportations ont baissé de 2,2% au troisième trimestre de 2013. Selon Carlos Leitao, «Le taux d’endettement des ménages est déjà trop élevé et le crédit hypothécaire augmente à un rythme plus rapide que le PIB, dit-il. Si les exportations ne décollent pas, le PIB n’augmentera pas et ça va devenir problématique.»

Plus localement, le secteur de l’immobilier américain influe grandement sur l’économie québécoise. Selon une étude économique de l’institution Desjardins le marché américain de l’habitation récupère graduellement et pourrait même surmonter une hausse des taux d’intérêt. Les ventes de maisons existantes et de maisons neuves sont en hausse depuis quelques mois aux États-Unis et le nombre de mises en chantier résidentielles est de 906500 unités en moyenne depuis le début de 2013 contre 478000 unités en avril 2009, au plus fort de la crise. La hausse du marché immobilier résidentiel aux États‑Unis pourrait impacter positivement l’économie du Québec. La demande américaine pourrait tirer vers le haut certains secteurs qui y sont liés comme les industries de la foresterie et des produits en bois. Ce n’est un secret pour personne que l’économie canadienne est très sensible aux soubresauts de l’économie américaine car  75 % des exportations de marchandises lui sont destinées. L’indice de l’activité étrangère développé par la Banque du Canada illustre bien cette dépendance.

La signature en octobre dernier d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne parait une tentative de sortie de cette dépendance. L’ex-premier ministre Jean Charest est catégorique : «On est trop dépendant des Américains. Il faut se diversifier». Avec seulement 35 millions d’habitants, le Canada a besoin de débouchés. En définitive, la santé économique du Québec ne passe pas seulement par les États-Unis, ou nous sommes concurrencés de plus en plus vivement par des pays émergents comme le Mexique et la Chine, mais aussi par d’autres marchés. Jamie Woods, directeur régional du risque pour l’est du Canada chez Genworth Financial Canada, estimait dernièrement lors d’une conférence que la reprise sera au rendez-vous. « Le Québec est très dépendant de la reprise de l’économie américaine, et on voit déjà cette reprise arriver puisque les bénéfices des sociétés ont rebondis. L’année 2014 devrait être une bonne année pour l’immobilier au Québec avec un nombre de transactions légèrement en hausse, des taux directeurs stables, un marché équilibré et une baisse des délais de vente. Je suis encore plus optimiste pour 2015. » Voilà qui donne du baume au cœur.