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Le choc démographique nous coûtera beaucoup

choc_demographiqueLes jeunes d’aujourd’hui auront-ils une retraite en or ? Rien n’est moins sûr. En 2012, le cabinet McKinsey a estimé que 25% des retraités auront du mal à maintenir un rythme de vie “acceptable”.

L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) ne prévoit pas une diminution de la population de la province d’ici 2056. En revanche, il nous annonce un choc démographique dans la mesure où les seniors seront plus nombreux que les jeunes. Selon l’ISQ, le choc proviendra du vieillissement et du changement du ratio actifs-retraites. Les chiffres de l’ISQ montrent que, si le Québec comptera 1,6 million de personnes de plus en 2056, la population des 65 ans et plus sera plus nombreuse de 1,5 million. En d’autres termes, la base de la pyramide des âges se rétrécit. Le poids démographique des aines passera de 14% en 2006 à 28 % en 2056. L’immigration censée résoudre ce problème pourrait le faire a condition d’accueillir 3000000 immigrés pour stabiliser la proportion des 15-64 ans.

Effets d’entraînement négatifs

Le vieillissement de la population et le choc démographique prouvent que le Québec est loin de connaitre le baby boom tant promis avec l’arrivée en masse des immigrés et l’encouragement de la natalité. Concrètement, quelles retombées cela aura-t-il sur les Québécois ?

Premièrement, le système des retraites verra son équilibre fragilise. Si en 1971, le nombre de travailleurs pour un retraité était de 7,8 pour chaque québécois de plus de 65 ans, ce chiffre descend à 4 travailleurs pour un retraite en 2010. Selon un rapport publié en septembre 2011 par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, en 2030, ce rapport sera de 1,9 travailleur pour un retraité.

Par ailleurs, ce choc engendrera une baisse de régime de l’activité économique bien inférieur à la cadence des dix dernières années. Les analystes de l’ISQ, de même que les économistes estiment que le taux de croissance passera de 2% actuellement à 0,8% en 2020. Cette baisse aura un grand impact sur les finances publiques.

Le Québec aura mal dans ses finances

Selon l’institution Desjardins,  « la progression des revenus de l’État risque d’être fort limitée, alors que les dépenses augmenteront plus rapidement en raison du vieillissement de la population ». En d’autres termes, les impôts collectes n’arriveront pas à financer le système public. Selon une étude menée pour le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), plus la demande pour le SRG augmentera, plus la cotisation au RRQ sera élevée. Les jeunes travailleurs devront contribuer davantage pour les seniors.

Autre effet pervers, la dette qui avoisine le 218,6 milliards sera supportée par un moindre nombre d’actifs. Selon certains chercheurs, le volume de la dette sera de 260 milliards en 2020 pour une population de 8 millions de personnes. Un enfant en gestation aurait ainsi une dette de 35000 dollars avant même de voir le jour. Un chiffre qui se passe de commentaires.