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L’accès à la propriété se complique dans presque tous les marchés canadiens en juin

Rapport sur l’accessibilité financière de Ratehub.ca – Juin 2025

La hausse des taux hypothécaires a rendu l’achat d’une maison de plus en plus difficile ces derniers mois, et juin n’a pas fait exception. Selon le plus récent rapport sur l’accessibilité financière de Ratehub.ca, les conditions d’accessibilité se sont détériorées à l’échelle nationale, avec une baisse observée dans 12 des 13 principaux marchés.

Ce rapport, qui analyse les données mensuelles sur l’immobilier et les prêts hypothécaires afin d’offrir un aperçu en temps réel des conditions d’achat, définit l’accessibilité comme le revenu nécessaire pour obtenir un prêt hypothécaire pour une maison au prix moyen dans chaque marché immobilier, ainsi que les mensualités correspondantes. Le calcul prend en compte les prix des logements, les taux hypothécaires et le taux de simulation de crise relative au prêt hypothécaire.

La hausse des coûts d’emprunt a été le principal facteur expliquant la détérioration de l’accessibilité en juin : le taux fixe moyen sur cinq ans utilisé dans l’étude est passé de 4,38 % en mai à 4,48 %. Cela a entraîné une augmentation du taux de simulation de crise relative au prêt hypothécaire à 6,48 %. Cette simulation exige que les demandeurs de prêt prouvent leur capacité à effectuer les remboursements à un taux supérieur de 2 % à celui offert par leur prêteur.

Une pression à la hausse s’est progressivement exercée sur les taux hypothécaires fixes au cours des dernières semaines, les rendements obligataires ayant augmenté en réaction aux données économiques et à la volatilité persistante liée à la guerre commerciale. Les taux variables, quant à eux, semblent s’être stabilisés. Alors que les économistes s’attendaient initialement à une baisse du taux directeur de la Banque du Canada — qui influence la tarification des taux variables — au second semestre de 2025, l’inflation persistante et de meilleurs résultats sur le marché de l’emploi n’ont guère incité la banque centrale à changer de cap.

Dans ce contexte, les emprunteurs n’ont trouvé que peu de répit en ce qui concerne les taux d’intérêt. Combinée à la hausse des prix des logements dans sept marchés, cette situation a encore réduit l’accessibilité globale.

Rapport sur l'accessibilité à la propriété juin 2025

Rapport sur l’accessibilité financière de Ratehub.ca – Juin 2025.

Ce rapport n'est présenté qu'à titre d'illustration. Les données sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 10 %, un amortissement de 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques en mai et juin 2025. Les prix moyens des maisons sont tirés de l'Indice des prix des propriétés (IPP) MLS® de l'ACI.

En juin, St. John’s s’est retrouvée en tête des villes où l’accessibilité s’est le plus détériorée, avec une augmentation de 9 500 $ du prix moyen des logements, qui atteint désormais 387 800 $. En conséquence, le revenu nécessaire pour obtenir un prêt hypothécaire a augmenté de 2 450 $, les ménages devant désormais gagner au moins 88 910 $. C’est le deuxième mois consécutif où St. John’s occupe la première place parmi les villes où le revenu requis a le plus augmenté.

De son côté, Toronto est la seule ville à avoir connu une amélioration de l’accessibilité ce mois-ci, avec une baisse de 1 160 $ du revenu requis pour acheter une maison moyenne. Cette amélioration s’explique par une chute significative des prix des maisons, soit 17 700 $ de moins d’un mois à l’autre, ramenant le prix moyen sous la barre du million de dollars.

L’accessibilité à la propriété continuera-t-elle de se détériorer au Canada?

Au cours du premier semestre de 2025, les acheteurs actifs ont bénéficié d’une combinaison rare de taux hypothécaires relativement bas et de prix immobiliers modérés. Toutefois, ces conditions semblent désormais en voie de disparition. Les dernières données de juin de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) révèlent que les ventes de maisons ont poursuivi leur redressement, en hausse de 3,5 % par rapport à l’année précédente. Bien que le prix moyen national ait légèrement reculé comparativement à 2024, cette baisse a varié d’une région à l’autre, plusieurs marchés enregistrant même de légères hausses.

« La plupart des marchés immobiliers ont continué à se redresser en juin, même si les conditions varient encore considérablement d’une région à l’autre au Canada, a déclaré Valérie Paquin, présidente de l'ACI. Si l’incertitude économique a freiné le marché du printemps, à moins de nouveaux chocs importants, l’activité retardée pourrait très bien se manifester cet été et à l’automne. »

Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.