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La hausse des prix de l'immobilier a rendu plus difficile l'accès à la propriété en mai

La combinaison de la stagnation des coûts d'emprunt et de l'augmentation de la valeur des habitations a encore mis la pression sur les acheteurs de logements en mai, selon les derniers chiffres sur l'accessibilité de Ratehub.ca.

L'édition de mai de l'étude, qui calcule le revenu annuel minimum requis pour acheter une habitation moyenne dans certaines des principales villes du Canada, révèle que les conditions d'accessibilité se sont détériorées dans 11 des 13 marchés étudiés d'un mois à l'autre.

L'analyse, qui se réfère aux données immobilières nationales d'avril et de mai 2024, illustre la façon dont l'évolution des taux hypothécaires - et le test de résistance hypothécaire qui l'accompagne - ainsi que les prix de l'immobilier influent sur le pouvoir d'achat global nécessaire pour acheter un logement au Canada.

La hausse des prix de l'immobilier compense la stagnation des taux hypothécaires

Malgré une faible pression à la hausse du côté des emprunts - le taux hypothécaire moyen sur cinq ans est resté relativement stable sur une base mensuelle à 5,49 % contre 5,5 % en avril - la hausse des prix des logements a été suffisamment forte pour rendre l'accessibilité encore plus difficile pour de nombreuses personnes. Le test de résistance hypothécaire, quant à lui, reste élevé à 7,49 %.

Le revenu nécessaire à l'achat d'une habitation a augmenté le plus dans les marchés où le prix des logements est inférieur à 1 million de dollars. Cette accessibilité relative signifie que les acheteurs sont restés actifs par rapport à certaines des villes les plus chères du Canada, où l'accessibilité trop restreinte a entraîné un printemps morose.

Mai 2024 : Combien faut-il gagner pour acheter un logement au Canada?

Un tableau montrant la différence de revenu nécessaire pour acheter un logement au Canada entre avril et mai 2024. Veuillez noter que les chiffres d'avril ont été révisés par rapport au rapport du mois dernier, sur la base des mises à jour effectuées par l'ACI ce mois-ci.

Les données du tableau sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes sur 5 ans des cinq grandes banques en avril 2024 et mai 2024. Le prix moyen des logements est tiré de l'Indice des prix des propriétés (IPP MLS®) de l'ACI.

Hamilton arrive en tête pour ce qui est de l'augmentation du revenu requis. Une augmentation du prix des logements de 9 400 $ signifie que les acheteurs doivent maintenant gagner 1 550 $ de plus pour pouvoir s'offrir un logement au prix moyen, comme c'était le cas en avril. Le prix moyen d'un logement dans cette ville du Golden Horseshoe était de 868 300 $ en mai.

Vient ensuite Victoria, où les acheteurs doivent maintenant gagner 1 230 $ de revenus supplémentaires, sur la base d'une augmentation de 7 600 $ d'un mois à l'autre, le prix moyen s'établissant désormais à 874 300 $.

Les Canadiens seront peut-être surpris de constater que les conditions d'accessibilité s'améliorent dans la ville de Toronto. Les acheteurs y ont besoin de 1 250 $ de revenus en moins pour acheter un logement dont le prix moyen s'élève à 1 117 400 $. Bien qu'il s'agisse de l'un des marchés les plus chers du Canada, le déséquilibre entre l'offre et la demande observé pendant le marché de printemps a fait baisser le prix moyen de 5 900 $ entre avril et mai.

Halifax, quant à elle, a connu la plus forte amélioration de l'accessibilité, les acheteurs ayant besoin de 2 070 $ de moins pour acheter une propriété, sur la base d'un prix moyen de 539 200 $ et d'une baisse de 11 000 $ d'un mois à l'autre.

La baisse des taux de juin pourrait faire grimper davantage les prix de l'immobilier d'été

L'analyse de mai de Ratehub étant basée sur des données antérieures à la baisse des taux d'intérêt de la Banque du Canada en juin, il reste à voir si la baisse des taux hypothécaires fera encore grimper les prix des logements. Un certain nombre de chambres immobilières, dont l'Association canadienne de l'immeuble, prévoient une augmentation des ventes dans les mois à venir, les acheteurs étant encouragés par la baisse des coûts d'emprunt.

Si cette dernière baisse d'un quart de point - qui a ramené le taux directeur de la banque centrale de 5 % à 4,75 % - n'a eu qu'un faible impact sur les coûts d'emprunt, de nouvelles réductions en juillet ou en septembre pourraient certainement raviver le sentiment d'urgence sur le marché. C'est un phénomène que nous avons déjà observé lors des précédents cycles de réduction des taux.

La prochaine annonce de taux de la Banque du Canada est prévue pour le 24 juillet 2024.

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