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Immobilier rééquilibré durant l’année 2013, que nous réserve 2014?

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Le marché immobilier est certes déprimé au Québec, mais on est loin d’un scénario catastrophe, selon les économistes.

L’année qui vient de s’achever a été marquée par le début d’un atterrissage en douceur pour le marché immobilier résidentiel au Québec qui, dans l’ensemble, a connu un rééquilibrage, accompagné de hausses de prix plus modérées. Cet atterrissage en douceur devrait se poursuivre en 2014, même si, contrairement à ce que l’on a observé en 2013, le nombre de ventes résidentielles devrait légèrement croître au cours de l’année.Selon la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), 71 265 ventes résidentielles ont été réalisées en 2013, ce qui représente une baisse de 8 % par rapport à 2012. L’unifamiliale, qui avait été la seule catégorie à afficher une hausse du nombre de transactions en 2012, a enregistré la baisse des ventes la moins prononcée (-7 %) avec 50 082 ventes en 2013. Les ventes de plex ont reculé de 9 % avec 6 015 transactions. Le marché de la copropriété a quant à lui connu le ralentissement le plus marqué en 2013 avec 14 788 ventes conclues, soit un recul de 10 % par rapport à 2012.

Le marché immobilier est certes déprimé au Québec, mais on est loin d’un scénario catastrophe, selon les économistes du Mouvement Desjardins, de la Banque Laurentienne et de la Banque Nationale. On voit plutôt un atterrissage en douceur partout au Canada, y compris au Québec», a formulé jeudi l’économiste en chef de la Banque Laurentienne, Carlos Leitao.

On ne voit pas de potentiel haussier des prix des maisons, c’est certain. Cela correspond avec les revenus disponibles des ménages», a-il laissé entendre rappelant que le pouvoir d’achat des Québécois avait été amputé par des hausses d’impôts et de taxes décrétées l’an dernier par le gouvernement du Québec.

Selon l’économiste en chef du Mouvement Desjardins, François Dupuis, le secteur immobilier demeure «un risque» pour l’économie canadienne en 2014. Mais rien de dramatique. «On voit qu’au Québec, les prix baissent légèrement tout comme les stocks dans le condo. On ne voit pas d’écrasement du marché», a-t-il indiqué. Pour les économistes de Desjardins, le marché de la copropriété tant à Québec qu’à Montréal est déjà en mode correction. Ce marché pourrait encaisser une baisse de prix de 5 % à 10 % d’ici un an en raison d’une offre abondante, notamment dans les gammes supérieures.

L’économiste de la Banque Laurentienne, Carlos Leitao, s’attend à voir les taux hypothécaires remonter d’ici la fin de 2014. «Ça ne me surprendrait pas de voir le taux affiché d’une hypothèque fermé cinq ans atteindre les 6 %», a-t-il fait savoir. M. Leitao est d’avis que les taux affichés de cinq ans fixes passeront de 5,5 % à 6,1 % en 2014, puisque les taux obligataires vont monter de 100 points de base, passant de 1,95 % à 2,5 % durant cette même période. Les prévisions de la Banque Laurentienne poussent même les taux obligataires à 3,25 % en 2015.

Dans le cas d’un «atterrissage en douceur», on prévoit des prix des maisons stables ou en recul au cours des cinq prochaines années.Le marché de la copropriété pourrait encaisser une baisse d’ici un an de 5 % à 10 % des prix en raison d’une offre trop abondante, notamment dans les gammes supérieures.

Taux directeur et perspectives de l’économie en 2014

Les acheteurs pourront également profiter d’un taux d’intérêt encore très bas, car  la banque centrale a laissé son taux d’intérêt directeur inchangé à 1%, lors de la dernière annonce de la Banque du Canada. De plus, la croissance économique pour la deuxième moitié de 2013 a été supérieure aux attentes et devrait continuer de prendre de l’allure pour passer de 1,8% en 2013 – selon les estimations – à 2,5%, tant en 2014 qu’en 2015, a prédit la banque centrale. En ce qui a trait à la valeur du dollar canadien, le huard a perdu près de 4 cents US depuis le 31 décembre, alors qu’il avait clôturé l’année à 94,02 cents US en raison d’une combinaison de facteurs, notamment un raffermissement du billet vert américain, la faiblesse des cours des matières premières et un environnement économique canadien marqué par la faiblesse des taux d’intérêt et de l’inflation. M. Porter de la Banque de Montréal estime que la devise est toujours surévaluée et que, par conséquent, toute nouvelle dépréciation est bienvenue».