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L'accessibilité à la propriété s'est améliorée dans l'ensemble du Canada grâce à l'assouplissement du test de résistance hypothécaire en janvier

L'année 2024 marquera-t-elle le début d'une nouvelle ère d'accessibilité à la propriété? Les derniers chiffres révèlent que - du moins à court terme - les conditions d'achat se sont améliorées, car les prix des logements et les taux hypothécaires ont baissé en janvier.

Les données compilées par Ratehub.ca sur le revenu annuel minimum requis pour acheter une habitation moyenne dans les principales villes canadiennes ont révélé que les exigences en matière de qualification se sont assouplies dans chacun des 13 marchés étudiés.

« Le revenu nécessaire à l'achat d'un logement a diminué dans toutes les villes étudiées, indique Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. Dans les villes où les prix des logements ont augmenté, la baisse des taux d'intérêt a suffi à compenser les hausses de prix, de sorte que l'accessibilité s'est encore améliorée. »

L'étude est basée sur des données immobilières nationales de janvier 2024 et décembre 2023 et illustre l'impact de l'évolution des taux hypothécaires, des taux des tests de résistance et des prix de l'immobilier sur le revenu nécessaire à l'achat d'un logement.

Un test de résistance moins élevé

Selon les chiffres, la baisse des taux hypothécaires a effectivement fait baisser le test de résistance hypothécaire, qui ajoute 2 % aux taux contractuels des emprunteurs. Les demandeurs de prêts hypothécaires doivent prouver qu'ils ont la capacité financière de supporter leur hypothèque à ce taux plus élevé, ce qui a considérablement compliqué l'obtention d'un financement immobilier lorsque les taux ont grimpé en flèche au cours des 24 derniers mois.

En janvier, le test de résistance hypothécaire est tombé à 7,71 %, contre 8,16 % en décembre, sur la base d'un taux hypothécaire moyen de 5,71 %.

Baisse des prix des logements dans près de la moitié des marchés

La baisse des prix de l'immobilier, observée sur sept des treize marchés, a également eu un effet bénéfique sur les emprunteurs. L'amélioration la plus importante a été observée à Vancouver, où le prix moyen d'un logement a baissé de 7 400 $ pour atteindre 1 161 300 $, ce qui se traduit par une diminution de 9 620 $ du revenu nécessaire à l'achat d'un logement.

Toronto s'est classée au troisième rang pour ce qui est de l'amélioration de l'accessibilité, le prix moyen d'une habitation ayant baissé de 1 400 $ pour s'établir à 1 065 800 $. Par conséquent, un emprunteur souhaitant acheter un logement dans cette ville a besoin d'un revenu inférieur de 7 800 $ à celui qu'il aurait eu en décembre.

Néanmoins, l'accessibilité s'est améliorée dans toutes les villes étudiées. Montréal s'est classée au sixième rang pour ce qui est de l'amélioration de l'accessibilité, même si le prix moyen des logements a augmenté de 1 100 $ pour s'établir à 509 400 $. Un emprunteur souhaitant acheter une habitation à Montréal a besoin d'un revenu inférieur de 3 380 $ à celui qu'il aurait eu en décembre.

Rapport sur l'accessibilité à la propriété au Canada en janvier 2024.

Les données du tableau sont basées sur une hypothèque avec une mise de fonds de 20 %, un amortissement sur 25 ans, des taxes foncières annuelles de 4 000 $ et un chauffage mensuel de 150 $. Les taux hypothécaires correspondent à la moyenne des taux fixes à 5 ans des cinq grandes banques en décembre 2023 et janvier 2024. Le prix moyen des logements est tiré de l'Indice des prix des propriétés (IPP MLS®) de l'ACI.

Les données de début d'année indiquent un marché en hausse

Cependant, un marché plus chaud que prévu en janvier pourrait signifier que ce répit pour les acheteurs pourrait être de courte durée. Les chiffres publiés par l'Association canadienne de l'immeuble révèlent que les ventes ont augmenté de 22 % d'une année sur l'autre, soit la plus forte hausse annuelle enregistrée depuis mai 2021.

Cela accroît la pression sur une offre déjà insuffisante. Les conditions d'achat nationales ont commencé à pencher en faveur des vendeurs, avec un ratio ventes/nouvelles inscriptions (RVNI) de 58,8 %. L'ACI considère qu'un ratio compris entre 40 et 60 % reflète des conditions de marché équilibrées, un ratio supérieur ou inférieur à ce seuil indiquant respectivement un marché de vendeurs et un marché d'acheteurs. Sur une base annuelle, le prix moyen des logements à l'échelle nationale a augmenté de 7,6 % pour atteindre 659 395 $, mais il est demeuré stable sur une base mensuelle, soit 0,9 %.

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Penelope Graham, Directrice des contenus

Penelope Graham a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de l'immobilier, des hypothèques et de la finance. Ses commentaires sur le marché du logement sont publiés dans les médias nationaux et locaux.